jeudi 30 juin 2011

À LA VACHE COMME J'TE PROUT !

Encore une perle au journal sur TF1 !
Un reportage sur la gendarmerie en zone rurale nous décrit le travail d'une brigade dans un "village de 1400 têtes".  
J'ignorais l'existence d'un tel élevage dans la région de grenoble. Troupeau certainement indiscipliné, pour que l'on y affecte une brigade de gendarmerie. 
En prévision de nombreux procès-verbaus à dresser, c'est peut-être ce que les stratèges ont dû penser: de quoi regarnir la trésorerie de l'Etat.! Vous allez voir que plein de choses sont sorties:
Bien evidemment les avertisseurs sonores étant interdits en ville,  les forces de l'ordre  s'en donnent à coeur joie en raison de nombreux coups de corne donnés à qui meuh-meuh ! Déception pour la vitesse en revanche, les placides 1400 têtes du village, ne bougent pas très vite et regardent les gendarmes comme s'ils étaient des trains, de surcroît leurs déplacements se faisant à heure régulière générent des embouteillages ... Et les radars ne servent à rien ! Quant aux contrôles "biniou" le gisement est colossal, ils visent à lutter contre le réchauffement de la planète.... Et les 1400 têtes sont des spécialistes  avec leurs rejets de gaz à effet de serre!  Une occasion en or d'appliquer la loi, adaptée après le grenelle de l'environnement au volume de méthane rejeté.
Seule grosse difficulté, prendre sur le fait , ce qui nécessite l'intervention sous la queue de la bête, au moment de la flatulence !  Il faut prestement présenter le ballon au moment pile, pour le gonfler suffisamment,  tout en évitant le coup de queue traitre qui fait valdinguer le képi dans une bouse, ou un brutal mouvement d'esquive qui fait chuter le gendarme alors que ses deux mains présentent le ballon  et s'apprêtent à le coller à l'anus bovin ! Des primes de blanchissage ont d'ailleurs été prévues.
Le bilan de l'opération a été très mitigé au départ puisque les primes  (essentiellement les nettoyages massifs d'uniformes) ont épongé les amendes et obligé la gendarmerie à acheter deux jeux supplémentaires de tenues pour suivre la cadence des chutes. Il a donc été décidé de ne changer les uniformes et les képis qu'au bout de trois tentatives ! Ainsi les plus habiles évitaient la chute, alors que les maladroits chutant à chaque fois devaient remettre leurs uniformes merdoyants et attendre leur troisième essai avant d'en changer !
Mais les "têtes" ont pris cela du bon côté, comme un jeu, et avec les essais répétés elles ont appris à maîtriser leurs flatulences, et à anticiper le collage du ballon. Du coup la multiplication des chutes a donné lieu à d'impressionnantes cascades uniformesques ,et très vite les spectateurs ont afflué.
Un bricoleur a ensuite trouvé la parade consistant à mettre un allume gaz au bout d'une canne télescopique! Il  suffisait alors d'actionner l'allume-gaz  au bon moment pour prouver l'existence de l'infraction gazeuse par une belle flamme bleue. Le procès verbal suivait aussitôt! 
Surgirent de nouveaux problèmes, les risques d'incendie, des queues d'abord, et des champs ensuite.. Mais laissons là les forces de l'ordre à leurs problèmes .... Rendez-vous compte qu'en appelant le 18 suite à l'incendie d'une queue (qui provoque chez la victime des courses dans tous les sens en raison de la brûlure, en même temps que des beuglements  ameutant la population !), eh bien personne ne voulait intervenir ! À la décharge des pompiers, quand on leur dit :" venez vite il y a des queues en feu, cela peut se propager aux culs et faire des dégâts irréversibles, avec le risque de faire partir un feu au sol " l'interlocuteur peut se poser des questions !
Bon! Revenons aux événements.  Parmi les spectateurs du départ se trouvait un producteur de cinéma qui, inspiré par les faits, a mis sur pied un spectacle sportif.    C'est ainsi que des hommes en tenue et munis d'un ballon, les balloadors,  tentent de faire  gonfler leur ballon par des vaches très mobiles (nourries, pour le show, d'aliments très "gazogènes") et dressées à esquiver et à assener des coups de queue et à évacuer leurs bouses quand il le fallait. 
Portant des chemises téflonnées pour empêcher les bouses d'y adhérer. les balloadors  multiplient les ruses, utilisant leur grand ballon comme une cape, pour que la vache présente son postérieur. Ils tentent alors de lui faire gonfler le ballon en une superbe passe nommée "la main au cul", sous les encouragements de la foule qui fait la hola en criant  "ho-merde! " . La prestation du Balloador  ne peut excéder 20 minutes (ils sont à plusieurs en même temps dans l'arène et avec autant de vaches) et chacun a la latitude de remplir son ballon en plusieurs fois jusqu'au coup de gong final, ou bien de stopper savant s'il juge son ballon suffisamment garni. Tous ceux qui ont un  ballon gonflé se qualifient pour la finale mais la vache peut cependant être déclarée gagnante de la confrontation (malgré le ballon gonflé) si, d'un coup de queue bien ajusté, elle éjecte la coiffe du balloador dans une bouse. Le Balloador est alors éliminé et quitte l'arène sous les huées du public et sur l'air de "t'es qu'un bouseux-eux ! " Tandis que la vache fait un tour d'honneur avec son entraîneur  sous les applaudissements de la foule qui entonne l'hymne célèbre: "c'est la bouse finale !" La vache gagne symboliquement la queue et les oreilles du Balloador et on matérialise sa victoire par une petite inscription gravée sur l'une de ses cornes!
La finale regroupe les balloadors qualifiés. Les juges comparent les ballons gonflés dans l'après midi de compétition et les classent en fonction du volume de chacun (50% de la note) en cas d'égalité c'est la maîtrise de la "main au cul" qui départage les balloadors.
Puis vient "la mise à feu" et les juges notent la flamme en fonction de sa beauté  (50% de la note). Le classement définitif se faisant au cumul des deux notes !
Gonfler le ballon n'est déjà pas facile, mais "la mise à feu" est très technique . Il faut réussir la couleur de la flamme mais également sa forme et sa longueur, et pour ce faire il est indispensable de maîtriser d'une seule main la  sortie de gaz du ballon tandis que de l'autre on tient le briquet.  Un geste malheureux et  le gaz vient souffler la flamme du briquet provoquant les hurlements de la foule, "pet foireux ! Pet foireux !" tandis que le Balloador honteusement éliminé quitte la scène.
Le vainqueur de ce spectacle écolosportif  reçoit le trophée du "Vent d'Or" ( finalement c'est normal, c'est du sport et on brûle des gaz à effet de serre!).
Mais un scientifique a aussi vu les séances du départ et a imaginé un système révolutionnaire. Il récupère les gaz des vaches et les stocke dans des réservoirs qui alimentent ensuite, soit les moteurs thermiques de générateurs d'électricité, soit des chaudières pour les réseaux de chauffage !  Son invention se situe au niveau de la fixation du ballon sur la vache (ce doit être fiable, solide et étanche) et au niveau de la séparation des éventuelles bouses et du gaz.  Bientôt vous verrez dans les champs les vaches arborer fièrement leur ballon *, bien gonflé le soir ! Un spectacle esthétique mais surtout un revenu loin d'être négligeable pour les éleveurs, au moment où le prix du lait est en chute libre, alors que la demande d'énergie est croissante !

* le volume d'une sphère étant 4/3 *Pi * R3, avec des ballons de 2 mètres de diamètre le rayon est donc de 1m et le volume de chaque ballon peut atteindre 4,186 M3 .

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